Le cohabitat, vous connaissez?

21 juin 2024

Le cohabitat, vous connaissez?

Vous recherchez un milieu de vie axé sur l’entraide et la coopération? Le cohabitat pourrait être pour vous. Ce concept ressemble aux coopératives d’habitation et aux coopératives de propriétaires. Mais contrairement à celles-ci, le cohabitat s’adresse à des clientèles plus diversifiées.

Un concept danois

Le cohabitat ou cohousing est né au Danemark à la fin des années 60. À l’époque, les instigateurs du mouvement cherchaient une alternative aux banlieues individualistes. Ils souhaitaient développer un milieu de vie favorisant l’entraide. L’objectif : pallier le stress vécu par les familles qui vivaient avec la nouvelle réalité des mères au travail. Leur rêve était d’offrir « un village » pour élever les enfants dans un environnement favorisant leur développement social et individuel.

Aujourd’hui, le cohabitat est bien établi au Danemark. On retrouve aussi de nombreux projets ailleurs dans le monde, principalement en Europe. Depuis la fin des années 80, les États-Unis et le Canada ont embrassé ce nouveau mode d’habitation.

Le Québec possède depuis quelques années son premier complexe : Cohabitat Québec. Il est situé dans l’arrondissement La Cité-Limoilou.
Particularités du cohabitat

Les résidents d’un cohabitat sont propriétaires de leur appartement et partagent la propriété des lieux communs. Contrairement aux coopératives, l’objectif du cohabitat ne se limite pas à favoriser l’accession à la propriété. Il offre une vision plus large de la communauté. Voici quelques caractéristiques.

- La diversité, richesse de la communauté. En général, vous trouverez des résidents de tous les âges. Des familles cohabitent avec des retraités, des couples sans enfants et des personnes seules. C’est une microsociété au cœur de la ville.

- L’architecture au service des relations humaines. Le design des complexes favorise les interactions. Par exemple, une passerelle vitrée vous conduit aux espaces communs. Les balcons s’ouvrent sur un jardin intérieur. Vous trouverez également un jardin communautaire, une cuisine spacieuse pour partager des repas, une buanderie, un atelier de bricolage, une garderie, des chambres pour les visiteurs et une salle d’activité pour les adolescents. Certains complexes offrent une salle de cinéma, ou un gym. Ce partage d’installations permet d’avoir des espaces privés plus petits donc plus économiques.

- Les enfants, une valeur ajoutée. Les enfants sont les bienvenues et tout le monde leur ouvre la porte. Il n’est pas rare de les voir arrêter chez un voisin au retour de l’école, ou partager les corvées entre eux. Ils font partie intégrante de la communauté.

- Le développement durable : une priorité. Dès la construction, l’environnement, l’économie d’énergie et l’emploi de matériau écologique sont priorisés. Par exemple, l’emplacement des pièces permet d’économiser l’énergie et de maximiser l’utilisation du soleil.

- La sociocratie comme mode de gouvernance. Même s’il s’agit d’un syndicat de copropriété, il n’y a pas de pouvoir centralisé. Tout le monde participe aux décisions qui concernent la communauté et chacun doit assumer un partage des responsabilités.

Avant d’acheter

Ce mode de vie vous fait rêver? Avant de procéder à l’achat d’une unité, portez attention aux points suivants.

- Obligations et style de vie. Si le coût d’achat et d’opération est inférieur au coût du marché, c’est que tous les résidents s’impliquent. Vous devrez compter quelques heures par semaine pour aider à la cuisine communautaire, entretenir les terrains, organiser des activités pour les enfants, veiller à l’administration du complexe, etc. Tout le monde doit contribuer! Vous devrez aussi participer aux activités communautaires comme partager régulièrement certains repas.

- Revente. Comme tout le monde se connaît et partage des lieux communs, le choix des propriétaires est important. Un comité de sélection doit approuver les nouveaux acheteurs d’une unité. L’achat d’un appartement en cohabitat doit donc se faire dans un objectif de vie à long terme.

- Manque de disponibilité. Si le cohabitat vous intéresse, il faut trouver une unité libre qui vous convient! Au Québec, elles sont rares sur le marché. Toutefois, un réseau d’entraide existe pour faciliter l’implantation de nouveaux complexes. Cohabitat Québec par exemple a un volet entraide afin de favoriser le développement de nouveaux projets. Canadian Cohousing Network offre aussi des ressources aux personnes intéressées.

Source : economiesetcie.com

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