Immobilier: Le grand retour de la confiance
October 23, 2024
Immobilier: Le grand retour de la confiance
Le rapport Emerging Trends in Real Estate 2018, publié aujourd’hui par PwC, ne recèle pas de grandes surprises. De fait, le secteur immobilier québécois se porte très bien. Tant au niveau du résidentiel que du commercial, le portrait est au beau fixe.
Le secteur du commerce au détail
Au Québec, note le document, le secteur du détail se porte relativement bien. Malgré la concurrence des achats en ligne, «les commerces sur la rue Sainte-Catherine se portent assez bien, et plusieurs grands centres d’achat ont subi des rénovations majeures récemment, ou se préparent à être rénovés.»
À Québec, par exemple, le parc d’attractions des Galeries de la Capitale va être complètement rénové, au coût de 52 millions de dollars. Car si le secteur du détail se porte relativement bien, selon PwC, les magasins «physiques» et les propriétaires de locaux ne doivent pas s’asseoir sur leurs lauriers.
«Tout le monde dans le secteur du détail doit penser à ce qu’il fait. Le secteur du commerce de détail “traditionnel” doit offrir plus d’expériences nouvelles qui combinent le magasinage, la restauration et les loisirs. Les centres d’achats doivent être transformés en centres de destinations que les gens veulent visiter, et pas seulement pour le magasinage. Ça signifie plus d’espaces publics, plus de services, d’événements et d’offre culturelle».
Le secteur résidentiel
Si à Québec, l’offre résidentielle demeure supérieure à la demande, c’est l’inverse à Montréal, dans les cas des résidences unifamiliales du moins. Les familles montréalaises doivent donc souvent partir en banlieue afin de se permettre une résidence.
Les «condos» performent bien à Montréal et à Québec toutefois, «alors que les prix et les ventes connaissent une croissance soutenue, comme l’année passée.»
Selon l’étude de PwC, qui se rapporte des données de la Banque TD, les prix de toutes habitations confondues devraient diminuer de -1,7% à Québec cette année et augmenter de 0,4% en 2018. À Montréal, les prix devraient croître de 4,1% en 2017 et de 2,7% en 2018. Il s’agit bien sûr d’une moyenne.
Quant au locatif, le secteur continue de bien performer à Québec comme à Montréal. Au point où, «À Montréal, le marché des propriétés locatives et si vibrant que plusieurs joueurs considèrent s’y attaquer».
Entre nouveau et ancien
De nombreux acteurs institutionnels ont commencé à céder leurs anciennes propriétés afin de se concentrer sur de nouveaux développement, explique le rapport. Ceux-ci « visent à attirer les “millénaires” et les personnes âgées. Cette situation exerce une certaine pression sur les propriétaires d’immeubles plus anciens, qui doivent se faire concurrence, et elle contribue à une divergence croissante entre les nouveaux et les anciens immeubles».
Ce qui fait dire à Annie Labbé, évaluateur agrée et première vice-présidente, services-conseils en immobilier chez PwC Canada que «les joueurs du secteur de l’immobilier devront saisir les opportunités qui se présenteront en 2018. Le développement accéléré des technologies et des investissements en infrastructures profitera à ce secteur en croissance et permettra également de faire face aux changements démographiques forts importants».
Source: LesAffaires.ca - Par Matthieu Charest