Dix conseils avant d'acheter un chalet
February 28, 2024
La vie au vert vous tente ? Voici quelques conseils à garder en tête avant de vous lancer dans l’acquisition du chalet de vos rêves.
1. Avant de lancer vos recherches, assurez-vous premièrement d’avoir amassé une mise de fonds substantielle. « Une résidence secondaire ne se finance pas dans les mêmes proportions qu’une résidence principale », explique Robert Nadeau, président et chef de la direction de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ). En effet, il n’est pas rare que les banques refusent de financer une résidence secondaire à plus de 40 ou 50 % : le reste doit venir de votre poche.
2. Bien évaluer votre budget. Nombreux sont les acheteurs qui sous-estiment les frais : les frais d’acquisition, l’assurance habitation, les taxes, l’eau chaude, le chauffage et les services de téléphonie ou d’Internet sont à prévoir parfois en double de ce que vous payez déjà à la maison. Sans oublier que selon la taille et l’emplacement du chalet, les impôts fonciers peuvent facilement devenir un fardeau. Les frais de déplacement figurent aussi parmi les coûts qu’on sous-estime le plus, surtout si le chalet est loin.
3. Si vous avez l’intention d’en faire éventuellement votre résidence principale ou si vous pensez y séjourner pendant de longues périodes l’hiver, les fondations doivent faire l’objet d’une attention particulière. « Pour un chalet 3 saisons, des fondations sur pilotis peuvent faire l’affaire », note Robert Nadeau. Encore faut-il regarder l’état des pilotis : des pilotis en bois d’un chalet datant d’il y a plus d’un demi-siècle ? « Évaluez l’usure, car les poutres peuvent être abîmées ou moisies. » Mais si vous envisagez d’y profiter de l’hiver, privilégiez un chalet avec un solage.
4. La conformité du chalet aux normes environnementales n’est pas chose facile à évaluer pour un acheteur, rappelle également Robert Nadeau. Pour cela, il recommande de faire appel à un inspecteur qualifié, étape à ne pas négliger, d’autant plus que les chalets sont soumis à des règles environnementales. « C’est un gage de sécurité. On n’hésite pas à faire inspecter une auto usagée ». À plus forte raison, il faut le faire pour une propriété.
5. Vaut mieux vérifier la conformité et l’état de la fosse septique, car elle fait souvent partie des problèmes rencontrés lors de l’achat. Doit-elle être remplacée ? Sa capacité est-elle suffisante ? Est-elle reliée à un champ d’épuration ?
6. L’approvisionnement en eau est également à surveiller de près : la qualité et la provenance de l’eau, ainsi que l’état du puits et de la pompe font partie des questions à poser avant d’investir. Un chalet où l’eau est non potable, dont le puits s’assèche en été ou qui nécessite des travaux majeurs de réfection risque en effet de vous compliquer la vie.
7. S’informer de l’accès au lac, dont les contours ne sont pas toujours clairs. « Si le chalet n’est pas situé au bord de l’eau, il faut se renseigner sur la façon dont l’accès au point d’eau s’articule. » En effet, un droit de passage sur la propriété d’un voisin n’est pas toujours inscrit au registre foncier et « si un nouveau propriétaire s’y installe, vous pouvez perdre votre droit de passage ». Un détour du côté du registre en question peut donc s’avérer utile pour clarifier la situation.
8. Alors que de nombreux chalets se construisent aujourd’hui sous forme de copropriété, on s’assurera de connaître le régime juridique de la propriété convoitée : « Dans ces constructions, plusieurs chalets sont liés par des frais d’entretien des espaces communs, comme les eaux usées, le nettoyage des terrains ou le déneigement. » À savoir quand on établit son budget initial.
9. Du côté des papiers à étudier attentivement, une promesse d’achat précise et bien comprise permettra d’éviter bien des erreurs. On n’hésite donc pas à poser toutes les questions nécessaires sur la future propriété, des électroménagers fournis aux luminaires. « De nombreuses surprises arrivent avec des promesses d’achat qui laissent à désirer », poursuit Robert Nadeau. De même, prenez connaissance de la déclaration du vendeur, qui comprend toutes les informations concernant votre propriété, comme les servitudes, les infiltrations d’eau ou les rénovations à prévoir. Pas de déclaration du vendeur ? « Exigez-la », conseille-t-il, idéalement en passant par un courtier. En cas de vice caché, ce sera votre meilleur atout.
10. Enfin, on s’assurera que l’endroit répond bien à nos attentes : si vous visitez le chalet l’hiver, assurez-vous que le lac est « baignable » (pas d’algues bleues ?) et paisible (vos voisins sont-ils de jeunes fêtards ou des mordus de motomarine ?). Votre oasis de paix risquerait d’en pâtir…
Source Le Devoir
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