Conseils pour peindre ou teindre votre terrasse Partager
28 avril 2024
Pour un travail bien fait, vous devez préparer adéquatement la surface en bois et appliquer le produit selon les règles de l’art. Infos utiles.
À quelle fréquence repeindre ou reteindre votre terrasse en bois ? Cela dépend de nombreux facteurs dont l’orientation, l’usage que vous en faites et la sévérité des intempéries. Afin de savoir si le temps est venu de vous y mettre, faites une inspection après la fonte des neiges. Est-ce que le revêtement s’écaille ? Y a-t-il de la moisissure ? La surface est-elle usée ou décolorée ? Si oui, c’est le moment de lui offrir une couche de rajeunissement, sinon la détérioration du bois sera rapide. Il est toutefois important de ne sauter aucune étape. La majorité des problèmes de revêtement de terrasse sont en effet le résultat d’une préparation inadéquate ou d’une application effectuée par temps inapproprié.
De prime abord, vérifiez les prévisions météorologiques avant d’entreprendre l’application du revêtement afin d’assurer des conditions de pose optimales. « N’appliquez jamais la teinture ni la peinture sous les rayons directs du soleil, ce qui pourrait nuire à l’adhérence du produit et à l’uniformité de la couleur, rappelle Josée-Ann Cloutier de chez Benjamin Moore. Il est toujours préférable de le faire à l’ombre ou par temps nuageux. Par ailleurs, la température ambiante et la température de la surface doivent se maintenir entre 10 °C (50 °F) et 32 °C (90 °F) pendant une période de 24 heures. De plus, les teintures pour terrasse doivent être appliquées lorsque l’humidité relative se situe entre 40 et 70 %. Une humidité relative trop élevée risque de modifier le temps de séchage, de même que le brillant. En fait, le temps de séchage indiqué par le fabricant correspond au délai prévu dans des conditions normales, soit une température de 21 °C (70 °F) et une humidité relative de 40 %. Il peut donc varier si ces conditions changent. Abstenez-vous également de vous mettre à la tâche si on prévoit de la pluie, de la rosée ou du gel dans les trois prochains jours. La couche adhère mal au bois humide ou mouillé. Enfin, le bois lui-même doit être bien sec. Sa teneur en humidité ne doit pas dépasser 15 %. Dans le doute, utilisez un hygromètre pour bois qui permet de mesurer avec précision le degré d’humidité du bois. »
Le temps est clément et vous voilà prêt à passer à l’action ? Ne trempez pas tout de suite votre pinceau dans le contenant de peinture ou de teinture. Vous devez d’abord vous assurer que la surface est prête. Si le bois est taché, sale, écaillé, abîmé ou encore s’il présente des moisissures, vous devrez éliminer ces problèmes si vous voulez lui donner une belle apparence et prolonger la durée du revêtement. Pour ce faire, il existe une gamme de produits pour le bois dont des nettoyants, des ravivants, des régénérateurs et des décapants. Informez-vous auprès de votre détaillant sur l’utilité d’utiliser ces produits. C’est important de demander conseil pour la préparation du travail.
La surface semble en bon état ? S’il y a déjà un revêtement, prenez le temps de vérifier si la nouvelle couche adhérera bien à l’ancienne. À cette fin, Josée-Ann Cloutier recommande deux tests. D’abord, celui de la « goutte d’eau ». Il suffit d’asperger quelques gouttes d’eau au hasard sur différentes sections de la terrasse. Si l’eau perle à la surface, laissez le bois exposé plus longtemps aux intempéries, ou encore poncez-le légèrement avant d’appliquer la teinture ou la peinture. Par contre, si l’eau est rapidement absorbée, vous pourrez procéder en toute confiance. Il y a aussi le test des « bandes adhésives ». Appliquez la nouvelle couche sur une petite section peu visible et laissez sécher 24 heures. Pour vérifier l’adhérence, pressez fermement l’extrémité d’une bande adhésive sur la surface fraîchement recouverte. Retirez la bande d’un mouvement sec et rapide. Si la bande est propre, c’est que la couche est bien en place et qu’il n’est pas nécessaire d’enlever l’ancienne. Par contre, si la nouvelle couche adhère à la bande adhésive ou si tout l’ancien revêtement est arraché par la bande, vous devrez décaper ou poncer toute la surface. Dans certains cas, il peut être utile d’appliquer un apprêt. Demandez conseil à un spécialiste de la peinture. Enfin, rappelez-vous qu’il est possible de peindre une surface teintée, mais pas l’inverse.
Une méthode efficace
« Le pinceau est le meilleur outil pour étendre un revêtement de terrasse, indique Josée-Ann Cloutier. Afin d’obtenir de bons résultats, il est conseillé d’utiliser un pinceau aux soies naturelles pour les couches à l’huile et un pinceau aux fibres synthétiques (nylon) pour les couches acryliques. Si on opte pour l’application au rouleau, je suggère de repasser le pinceau sur les côtés de façon à assurer une bonne imprégnation du revêtement. »
Josée-Ann recommande aussi d’appliquer une couche du produit sur toutes les surfaces du bois – quand cela est possible –, en portant une attention particulière au grain d’extrémité du bois. « L’absorption de l’humidité par le grain d’extrémité entraîne le clivage des fibres, ce qui peut provoquer des problèmes sur les revêtements », dit-elle.
Pour réduire les traces de chevauchement de teinture ou de peinture, faites glisser le pinceau dans le sens du fil du bois et recouvrez la planche sur toute la longueur de la terrasse. Passez ensuite à la planche suivante. Conseil : laissez sécher la surface au moins 48 heures avant de marcher dessus et attendez au moins 30 jours avant de la laver pour bien laisser durcir le nouveau revêtement.
Enfin, prenez soin d’acheter suffisamment de produit pour traiter toute la surface. Mais si jamais vous avez besoin de plus d’un contenant d’une même couleur pour recouvrir une section entière, veillez à ce qu’elle vienne idéalement du même lot. Petit truc pour conserver l’uniformité de la couleur : quand il ne reste que le quart du produit dans le contenant, transvidez la nouvelle couleur dans celui-ci et brassez pour mêler les deux. Et, bien sûr, n’oubliez pas de brasser le produit à quelques reprises au cours de l’utilisation.
Par Jacqueline Simoneau