Négliger l’inspection, un choix qui peut vous coûter cher
1 mai 2024
Négliger l’inspection, un choix qui peut vous coûter cher
C’est connu, l’achat d’une nouvelle propriété vient souvent avec son lot d’inquiétudes. Sans compter que les frais s’accumulent vite, entre les évaluateurs, inspecteurs et autres taxes et assurances en tout genre qui viendront s’ajouter à la facture du notaire.
En tant qu’acheteur averti, vous souhaitez faire des économies là où faire se peut. Soit. Qui pourrait vous en blâmer ? Ceci dit, négliger l’inspection en bâtiment ou succomber à la tentation du tarif le plus bas peut avoir des conséquences désastreuses sur votre portefeuille.
L’inspection en bâtiment : une activité qui gagnerait à être encadrée
Si votre courtier immobilier a l’obligation, selon la Loi sur le courtage immobilier qui encadre ses pratiques, de vous recommander l’inspection de votre future propriété par un professionnel ou un inspecteur en bâtiments qui répond à des exigences bien précises, c’est que tous ne respectent pas les mêmes standards.
Manque d’encadrement, normes de pratique ou de conduite inexistantes et absence d’uniformité dans les façons de faire sont encore aujourd’hui monnaie courante. Une situation qui ne devrait plus être acceptée, selon l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ).
« Dans le cadre actuel de la révision de la Loi sur le courtage immobilier, l’OACIQ porte l’attention du gouvernement sur la nécessité d’encadrer l’inspection en bâtiment, déterminante dans de nombreuses transactions. » souligne Nadine Lindsay, présidente et chef de la direction de l’organisme.
Car l’identification adéquate des problèmes potentiels permet à l’acheteur de se forger une opinion solide quant au prix à offrir, et même à la volonté de maintenir ou d’annuler la promesse d’achat.
Mme Lindsay ajoute : « La protection des consommateurs impliqués lors d’une transaction immobilière exige que certaines activités intimement liées soient aussi encadrées, telle que l’inspection en bâtiment. » Cet encadrement garantirait la compétence des intervenants et protégerait davantage les acheteurs.
Une étape qui vous protège
Que vous ayez jeté votre dévolu sur une construction neuve ou une propriété ancestrale, l’étape de l’inspection en bâtiment est primordiale pour déceler d’éventuels défauts ou faiblesses et vous garantira toujours une meilleure protection de votre investissement.
Si la logique paraît évidente dans le cas d’une construction âgée, où de nombreux problèmes tels que des infiltrations d’eau au niveau des fondations ou des rénovations non conformes pourraient nécessiter des investissements conséquents, elle peut sembler ne pas être nécessaire dans le cas d’une nouvelle construction.
Détrompez-vous : dans bien des cas, les défectuosités structurelles qui auraient pu survenir dans les années suivant la construction d’une demeure plus âgée auront été pris en charge par les propriétaires de l’époque, contrairement au « neuf », qui peut révéler bien des surprises.
Faites un choix éclairé
Qu’il soit inspecteur en bâtiment ou architecte, votre interlocuteur devrait répondre à certaines exigences, dont celle de détenir une assurance responsabilité professionnelle en cas d’erreur ou d’omission.
Au besoin, votre courtier peut vous fournir une liste de contacts dans votre région qui respectent ces exigences, ou vous faire part des critères à vérifier. Le site de l’OACIQ peut également vous fournir de précieux renseignements, dont des ententes conclues avec certaines associations d’inspecteurs en bâtiment pour protéger le public.
En cas de question, le centre de renseignement Info OACIQ peut vous répondre par téléphone au 1 800 440-7170, par courriel (info@oaciq.com), sur Twitter et Facebook.
Source : PubliMaison