Acheter sa première maison, c’est très excitant… mais cela peut être aussi très angoissant. Spécialistes hypothécaires, courtiers immobiliers et acheteurs s’entendent tous pour dire qu’une foule de petits détails sont à ne pas négliger au moment de cette transaction importante. Pour éviter le casse-tête, la première étape est donc de bien s’informer, car un acheteur averti en vaut deux!

«Avant d’acheter notre condo, nous avons fait des recherches sur l’internet; nous avons aussi interrogé nos parents», explique le consultant en relations publiques Patrick Préville, qui a fait l’acquisition d’un condo à l’automne dernier avec sa conjointe. Après avoir glané de l’information à droite et à gauche, il faut passer aux choses sérieuses: la pré-qualification hypothécaire. Celle-ci détermine le montant maximal du prêt que l’institution financière peut consentir au futur acheteur (avec son taux d’intérêt), selon ses moyens financiers et selon sa mise de fonds.

La mise de fonds correspond au montant puisé dans les économies de l’acheteur et que celui-ci consacre à l’achat de sa propriété. Actuellement, la mise de fonds minimale s’élève à 5 % du prix d’achat. «Si la mise de fonds est de moins de 20 % du prix d’achat, elle doit être assortie d’une assurance prêt hypothécaire, souligne Xavier Footman, spécialiste hypothécaire à la Banque de Montréal. De plus, pour consentir le prêt, l’institution financière doit s’assurer que son client possède dans un compte un montant de 1,5 % du prix d’achat pour qu’il puisse payer les frais de clôture, les taxes sur les mutations immobilières (“taxe de bienvenue”), le déménagement, etc.»

Les visites
Une fois la préqualification hypothécaire consentie, le futur acheteur peut commencer à magasiner sa maison. Faire appel à un courtier immobilier est fortement conseillé pour l’achat d’une première maison, car celui-ci peut guider son client à toutes les étapes de l’achat, de la recherche de la propriété à la conclusion de la vente.

Avant de rencontrer un courtier immobilier, les acheteurs doivent cependant prendre le temps de faire leur liste de critères. «Quels types de propriétés cherchent-ils? demande Marie-France Vachon, courtier immobilier agréé à La Capitale du Mont-Royal. Dans quel secteur veulent-ils s’établir? Veulent-ils être près des transports en commun? Est-ce qu’ils veulent rester à Montréal ou est-ce qu’ils sont ouverts aux banlieues?»

En fonction de ces critères et du budget des acheteurs, le courtier immobilier suggère des propriétés à visiter. Outre les préférences sur le plan de l’aménagement des pièces et du nombre de celles-ci, une question s’impose, selon Marie-France Vachon, durant la visite des propriétés: «Est-ce que je me vois vivre ici?» Si la réponse à cette question est oui, l’acheteur peut faire une offre d’achat. Après les négociations, il a quelques jours pour envoyer une copie de la promesse d’achat à l’institut prêteur pour que celui-ci procède à l’approbation finale.

Durant cette période, l’acheteur doit aussi faire appel à un inspecteur. Selon les conclusions de ce dernier, le prix de la propriété peut être révisé. Une fois que les deux parties se sont entendues, elles passent chez le notaire pour finaliser l’achat. Parce que le processus de l’achat d’une première maison est différent pour chacun, «il faut poser toutes les questions qui nous passent par la tête. Il n’y a pas de question niaiseuse!» conclut Patrick Préville.

Source Metro

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